Pour Bernard COUDERT, élu UNSA-RATP et représentant les retraités au CA de la CCAS, la prévision budgétaire 2019 est très discutable et devient de plus en plus problématique car elle ne tient pas compte des prévisions des lois de financement de la sécurité sociale. L’UNSA-RATP conteste les mesures suivantes :

  • La CCAS est en bout de chaine des décisions et tout est organisé et décidé par la direction de la RATP, c’est bien loin des objectifs d’indépendance de la caisse vis-à-vis de l’employeur, négociés en 2004.
  • Les cotisations patronales maladie de l’employeur RATP qui ont baissé de 0,8 % fin 2017, ont participé pour la 2ème année consécutive à une perte de 10 M€ du régime obligatoire de la RATP, sachant que la CSG activité ne comble pas, malgré une progression de 14,425 M€.
  • Un véritable transfert de charge puisque la CSG est payée par les agents actifs alors que les cotisations maladies étaient payées par les employeurs.
  • Pour 2019, les décisions du gouvernement de supprimer le CICE (Crédit d’Impôts pour la Compétitivité et l’Emploi) et le CITS (Crédit d’Impôts de Taxes sur les Salaires) en contrepartie d’un allègement de 6 points des cotisations patronales dans la limite de 2,5 fois le SMIC, feront perdre 40 M€ dont nous ne sommes pas du tout sûr qu’elles soient compensées par l’Etat.
  • La direction de la caisse qui ne nous présente aucun objectif tant en matière de gestion, ni d’organisation.
  • La réforme de la CMU-C et de l’ACS impactera forcement notre budget. Si nous approuvons l’objectif d’amélioration du recours aux dispositifs d’aide à la couverture complémentaire santé, la fusion de la CMU-C et l’ACS sera-t-elle la prise en charge à 100 % par l’assurance maladie obligatoire ou par la mutuelle ?
  • « Le reste à charge zéro » pour l’optique, le dentaire et l’audioprothèse. Une idée généreuse quoi qu’il en soit, une telle politique suppose une définition précise des paniers de soins concernés incluant des critères de qualité. C’est faire preuve d’amateurisme que d’imaginer qu’une réforme du panier de soins à 100 % n’entraînera pas d’augmentation des primes des complémentaires santé.
  • La mise en œuvre de ce dispositif qui entraînera inévitablement une hausse des cotisations, évaluée par les mutuelles à 7 % sur trois ans.

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